CRYSTAL BALL - Crystallizer

Dix albums déjà ! Comme le temps passe vite et que de chemin parcouru pour cet ex-groupe de reprises nommé CHERRY PIE originaire de Lucerne ! Les voici donc de retour avec leur nouvelle galette encore confiée aux bons soins de l’ancien guitariste d’ACCEPT et de U.D.O., le légendaire Stefan Kaufmann (déjà présent sur « Liferider » en 2015 et « Déjà-vu » en 2016).

Adeptes d’un hard’n heavy mélodique convenu mais toujours de bonne facture (loin de rivaliser avec les cadors germaniques de la profession comme EDGUY ou ACCEPT mais le souhaitent-ils, du reste ?), les suisses n’aiment apparemment ni le changement ni les prises de risque, se contentant de pérenniser leur art en toute simplicité. Vivre leur passion pour le metal d’abord et tant mieux si les fans suivent !

Si cette attitude est tout à fait louable, elle se traduit le plus souvent par des compositions trop respectueuses des codes du genre (à l’image de leurs soli toujours très propres, appliqués d’une manière presque scolaire). Les albums manquent de fait de prétention et d’originalité. Bâti entièrement sur du mid tempo, « Crystallizer » fait le job en mode « tranquille pépère » : quelques titres toniques comme « Curtain Call » ou « Alive For Evermore », un vrai bon hit (« Beauty In The Beast ») et une power ballad très réussie (« Let Her Go With Love ») surnagent au milieu d’un océan de morceaux sans surprise, ni vraiment bons ni franchement mauvais.

Il semble désormais acquis que la meilleure période du groupe, quand ils se prenaient encore pour RATT (« Hard Impact » en 2000) ou quand le mot heavy signifiait vraiment quelque chose (« Secrets » en 2007) se situe désormais bien loin. La perte de leur chanteur originel Mark Sweenay y est sans doute pour beaucoup...