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THE CROWN – Cobra Speed Venom

Publié le par Crapulax

Quel destin chaotique que celui des suédois !

Tout avait pourtant démarré normalement en 1993 avec deux démos sous le nom de CROWN OF THORNS. S’ensuit sur le label national Black Sun une apparition remarquée dans le tribute à SLAYER « Slatanic Slaughter » (avec le titre « Mandatory Suicide ») et deux albums de death mélodique unanimement salués par la critique : « The Burning » en 1995 dans lequel on retrouve les titres des 2 premières maquettes puis « Eternal Death » en 1997.

Là les ennuis commencent : un groupe de rock américain mené par Jean Beauvoir (souvenez-vous du tube « Feel The Heat » sur la B.O. du film de Sylvester Stallone Cobra… ou pas !) possède les droits du nom CROWN OF THORNS, les forçant à changer le leur sous peine de poursuites.

Jamais bon pour les affaires de changer de patronyme...

Qu’à cela ne tienne : Metal Blade les signe malgré tout pour 4 albums dont le somptueux et thrashy « Deathrace King » sorti en 2000 qui reste le point d’orgue de leur discographie, leur assurant au passage une distribution plus large. La formation profite même d’une brève participation de l’ancien vocaliste d’AT THE GATES Tomas Lindberg sur « Crowned In Terror » qui sera, fait rarissime, intégralement réenregistré plus tard avec leur chanteur originel en 2004 sous le nom de « Crowned Unholy »…

… Juste avant que celui-ci ne les laisse tomber à nouveau pour aller former ONE MAN ARMY.

Après un hiatus de 6 ans, THE CROWN tente le retour en force en signant chez Century Media. Se dotant d’un nouveau hurleur (Jonas Stålhammar, ex-GOD MACABRE) et de titres franchement excellents, le groupe peine pourtant à convaincre et s’enlise. Car entre « Doomsday King » et « Death Is Not Dead » près de 5 autres années vont en effet s’écouler.

De quoi se faire oublier par les fans une bonne fois pour toutes !

L’histoire aurait donc très bien pu se terminer pour les scandinaves si Metal Blade n’était pas revenu à la charge. S’il n’y a pas dans ce nouvel album de quoi pavoiser non plus, au moins THE CROWN rassure dans la maîtrise de son sujet (le titre éponyme) en variant les intensités avec justesse (« We Avenge ! », « Destroyed By Madness ») et en déployant le panel complet du petit death mélodique suédois illustré (« Rise In Blood » très proche de ENTOMBED). Avec en prime l’instrumental qui va bien (« Where My Grave Shall Fall ») et les 3 bonus tracks qui font toujours plaisir dont un terrible « Nemesis Diamond » qui est passé à la pompe faire le plein de guitares et un fulgurant « Ride The Fire » qui roule à tombeau ouvert.

Après 27 années d’existence, THE CROWN a toujours les crocs du serpent... et le venin qui va avec.

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