HALO GRAPHIC NOVEL

En 2007, la maison des super héros Marvel et le concepteur d'HALO Bungie associent leur talent respectif afin de donner naissance à ce HALO GRAPHIC NOVEL via la collaboration de scénaristes et de dessinateurs de renom (ah ?).

Dans le but louable de ne pas le faire avant tout pour l'argent mais par pur souci d'originalité et par volonté d'élargir l'univers du célèbre jeu vidéo, ce HALO est en soi décevant: il manque toujours le petit plus de la maison Piriglioni (sans doute cette préoccupation commerciale pour le coup !) pour rendre le tout inoubliable ou du moins agréable à lire:

Dans "Le dernier voyage de l'Infinite Succor", ou comment les Covenants gèrent une crise pendant une invasion de Floods, le scénario bien ficelé est copieusement saboté par une espèce de bouillie visuelle vomie dans les cadrages bizarroïdes de Simon Bisley (SLAINE, JUDGE DREDD). C'est simple: dans certaines cases, on ne comprend même pas ce qui s'y passe !

Dans la très réaliste "La quarantaine", le sergent Johnson tire sur des Floods... et c'est tout ! Ben ouais, il n'y a pas de texte et force est de reconnaître que ça manque quand même un peu !

Enfin dans "Les derniers jours de New Mombasa", cerise sur le gâteau, on arrive à nous faire une histoire de HALO sans Master Chief, sans Covenants (ou presque) et sans Floods. Notez cependant que, contre toute attente, il s'agit du plus réussi des récits dans le style inimitable du dessinateur français Moebius (L'INCAL), disparu depuis en 2012. Malheureusement, cela aurait été l'invasion des martiens bègues ou des klingons sauteurs, ça aurait été pareil.

Conclusion: faire un HALO sans Master Chief (ou un MASS EFFECT sans le Commandant Shepard...) c'est commercialement parlant du pur suicide.