PUNISHER: ZONE DE GUERRE

L'histoire du PUNISHER est un peu en dent de scie comme le dessus de son couteau de combat: inégal en BD comme au cinéma. Difficile donc d'y trouver quelque chose de valable et ce n'est pas ce PUNISHER WARZONE qui dérogera à la règle. Même s'il reste bien meilleur que les deux pauvres nanars précédents, il y a toutefois pas mal de choses à redire tant au niveau réalisation (les effets spéciaux trop voyants comme le sang numérique) que dans les scènes mêmes (les exécutions invraisemblables) ou le jeu d'acteur parfois exagéré (un policier nigaud comme c'est pas permis ou le méchant Jigsaw qui se prend pour le Joker).

Reste pas mal de points positifs à retenir, à commencer par le brillant jeu d'acteur de Ray Stevenson (série "Rome") qui porte à lui seul le film sur ses solides épaules, celui du terrifiant Tooms de X-FILES Doug Hutchinson ou de Colin Salmon qu'on a pu voir en puzzle dans RESIDENT EVIL premier du nom. Ajouté à cela les phases d'action musclées et un peu d'humour noir bienvenu, PUNISHER WARZONE est au final construit sur les bases d'un bon film d'action (un peu trop classique, c'est peut-être là son défaut) comme les américains savent le faire... mais comme Frank Castle n'avait jusque là jamais eu l'honneur d'avoir... C'est déjà pas mal.