POPA CHUBBY - New York city blues again (Dixiefrog)

Etrange que ce Cd... Il ne s'agit pas d'un énième album du très prolifique et excellentissime Popa Chubby, contrairement à ce qu'on pourrait croire, mais d'une espèce de compilation finement élaborée par ce dernier sur ce qui se fait de mieux dans les bas fonds de la Grosse Pomme: des "illustres inconnus", sorte de forçats du Blues, qui se complaisent dans les bars miteux, des salles à moitié vides, des ruelles sombres où les badauds passablement éméchés semblent passer sans jamais les voir.

Et pourtant, il suffirait de s'arrêter quelques secondes pour écouter leur âme s'exprimer le long des cordes de leur guitare et de se rendre compte à quel point cela peut être beau, à quel point cela peut être pur, le temps d'un instrumental ("Anna Lee" de Joe Taino ou un "Mary Lou" très proche de Santana), d'une version d'Hendrix à donner des frissons ("Red house" superbement revisitée par Lewis Gatewood), avec de délicieux accents espagnols ("Yo tengo blues" de Joe Taino, encore lui) ou des relents des temps passés ("Dancing chickens" de Steve Logans). Sans oublier les morceaux du chef d'orchestre, le grand Popa Chubby, qui font toujours mouche ("My last cigarette", "Take off").

Généralement, je ne suis pas fan de compilations mais celle-là, franchement, je ne la cèderai pour rien au monde.